« Summer 2006 » est l’acte fondateur du Palestinian Filmmaker’s Collective, regroupement libre et indépendant de jeunes cinéastes palestiniens, destiné entre autres, à pallier l’absence de toute structure de soutien au cinéma en Palestine. Chaque cinéaste vivant en Palestine a été invité à tourner un film de 2-3 minutes. La seule contrainte est formelle : il doit s’agir d’un plan-séquence, donc une prise effectuée dans une linéarité spatio-temporelle, sans aucune intervention de montage.
« Nous ressentons l’urgence de raconter, par le cinéma, une histoire, des histoires, qui puissent refléter la situation que nous vivons aujourd’hui. Et cela à travers un regard personnel et original. Un regard d’auteur. Au moment où nous sommes séparés les uns des autres par d’incessants check points et par le Mur, nous sentons également que ce projet va nous aider à nous retrouver ensemble. En attendant de pouvoir nous regrouper « physiquement », ce film collectif nous permettra au moins de partager une expérience commune et, partant, de mieux nous connaître. » (The Palestinian Filmmaker’s Collective Ramallah, juin 2006)
6 films des 13 composant Summer 2006 seront présentés :
Red, dead and mediterranean (1’30) de Akram al Ashkar. Une génération entière d’enfants palestiniens est obsédée par une mer dont ils ne savent rien.
Security leak (2’40) de Rowan Al Faqih. Alerte danger : terroristes palestiniens. Suspects : 2,5 millions. Zone : Ayzarieh (Jerusalem).
Flee (3’) d’Ahmad Hasbash. Des images se fondent dans le sable comme un rêve qui fuirait la réalité.
Coffee and cigarettes (3’) d’Ismael Habbash. Discussion dans une cuisine…
Sound of the street (3’20) d’Annemarie Jacir. La rue palestinienne.
A world apart within 15 minutes (3’10) d’Enas Muthaffar. Connaissez-vous le chemin pour aller à Ramallah ?