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Aflam part à Alger, invitée par l’association Chrysalide.

Pour répondre à cette invitation, nous avons choisi d’explorer à travers le cinéma les lieux de rencontres possibles entre Alger et Marseille, comme autant de territoires fantasmés ou réels : les univers de ceux qui, ici ou là-bas, vivent avec la richesse et la complexité de cultures à partager.

Les films que nous avons sélectionnés racontent les trajectoires à la fois singulières et communes à plusieurs générations d’immigrés à Marseille, une ville où certains cherchent encore leurs marques, tandis que d’autres se la sont appropriée. Sur les mêmes thèmes, d’autres films nous emmènent aussi ailleurs, à Lyon ou au Maroc, à Tunis, ou encore Oran, Alger et Paris, pour un voyage musical teinté de nostalgie.

Produits à Marseille ces films, quelle que soit l’origine de leurs auteurs sont, à une exception près, l’œuvre de réalisateurs vivant de ce côté de la Méditerranée : expressions cinématographiques libres et diverses, sereines ou tourmentées, que nous avons souhaité partager avec le public d’Alger.

Cette programmation reste cependant exceptionnelle pour Aflam, dont la mission est de faire découvrir les cinémas arabes. En ouverture, Aflam choisit donc de proposer au public algérien deux films en avant première, tous deux présentés en 2008 à Cannes dans la sélection. « Un certain regard ». Un film palestinien Le sel de la mer, premier long-métrage d’Annemarie Jacir, et un film libanais Je veux voir de Khalil Joreige et Johana Hadjithomas, trois réalisateurs représentatifs d’une nouvelle génération de cinéastes, artistes et engagés.