Soraya, guide touristique, parcourt le pays sur les traces de civilisations passées, auxquelles se mêlent parfois celles de la récente guerre. Elle s’abandonne à des amants de passage et accumule les visas. Leyla navigue entre mysticisme et athéisme exacerbés. Nadim, architecte, réinvente sa ville, apportant sa pierre à l’œuvre de destruction et de reconstruction. Tarek, fraîchement rentré au pays, se demande pourquoi. Haïdar est spectateur des informations qu’il relate à la radio, tout autant que de sa propre existence. Des personnages qui n’osent pas trop regarder derrière eux, encore moins se projeter vers l’avenir. Guerres et problèmes économiques ont depuis longtemps poussé les Libanais à l’exil. Le réalisateur lui-même né à Dakar n’est arrivé au Liban qu’à l’âge de 14 ans. Dans son deuxième long métrage Ghassan Salhab décrit des trentenaires, perdus dans cet entre deux guerres. C’est aussi de Beyrouth que le réalisateur veut nous parler, ville en continuelle mutation, dans laquelle ses personnages ont du mal à trouver une place.