Né à M’sila en 1934, Mohamed Lakhdar Hamina commence ses études à Alger et les poursuit à Cannes. Appelé sous les drapeaux français en 1958, il déserte et rejoint la résistance algérienne, c’est dans le maquis qu’il tourne ses premiers films. Le FLN l’envoie à l’école de cinéma de Prague. Il se spécialise dans la prise de vues, réalise quelques courts-métrages et travaille à Tunis comme opérateur. De 1963 à 1974, directeur des Actualités algériennes (OAA), il tourne lui-même de nombreux reportages. Son premier long-métrage, tourné en 1963, est Le Vent des Aurès, une épopée inspirée par la vie de sa propre grand-mère, une mère courage devenue un symbole pour tous les Algériens. En 1964, c’est Hassan Terro qui pastiche l’engagement malgré lui d’un petit bourgeois froussard. Le film connaît un immense succès en Algérie. Dans Décembre, en 1972, il aborde le terrible problème de la torture. Puis vient en 1974, Chronique des années de braise, récompensé à Cannes. Deux autres films suivront respectivement en 1982 et 1985, Vent de sable et La dernière image.