Au milieu des années 1950, Tanger est encore une concession internationale. Mais l’heure de l’indépendance et de la réunification du pays approche. Sur les conseils de son entourage, Aïcha recourt à des pratiques magiques pour empêcher son mari de prendre une seconde épouse, plus jeune. Autour d’elle se cristallise la résistance clandestine des femmes, celle de sa famille et des voisines alliées. Aïcha arrache son voile en signe de révolte. Au cours d’un ultime rituel au bord de l’océan, elle se noie. Ce film d’une écriture aboutie, du point de vue du scénario et de la dramaturgie, traite de la situation de la femme, du rapport à la magie, mais aussi de l’enfance, du rapport au père et de l’austérité de l’éducation.