Edito

Les raisons sont multiples dans notre histoire qui ont poussé les hommes à se déplacer, façonnant et trans- formant l’identité des peuples et des nations. Aujourd’hui, la mondialisation n’a pas mis fin à ces mouvements. Mais les pays du Nord tendant à fermer leurs frontières, l’émigration est devenue de plus en plus difficile. Les cinéastes arabes ont réalisé beaucoup d’oeuvres qui se nourrissent de cette histoire et de ces expé- riences, un thème exploré par Aflam dans un cycle de projections présenté à Marseille en avril 2009. C’est une sélection de ces films réalisés entre les années cinquante et aujourd’hui qui est proposée au public tunisien. A ce programme vient s’ajouter Lettre à la prison, de Marc Scialom, un film tourné en 1969 entre la France et la Tunisie, redécouvert et restauré en 2007. Documentaires ou fictions, ces œuvres fortes sont l’expression de la diversité des expériences de l’exil, dans un contexte où le mot immigration continue à répondre aux vieux démons du refus et de l’exclusion.